Comment teinter du plâtre dans la masse ?

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La plupart du temps, le plâtre est appliqué brut puis peint, souvent avec des peintures acryliques lavables mais peu respirantes. C’est bien dommage, car le plâtre est une matière très intéressant tant pour son application que pour ses caractéristiques. Teindre le plâtre dans la masse permet d’obtenir des couleurs plus chaudes sans devoir attendre le séchage complet du plâtre pour peindre, tout en conservant ses capacités respirantes et régulatrices.

 

La pigmentation des plâtres : une technique sur le retour

 

En rénovation comme en neuf, le plâtre teinté est une solution intéressante. Certains gypses sont naturelle­ment colorés, mais il est également possible d’ajouter des pigments ou d’incorporer des agrégats, comme du sable par exemple. Tout dépend du résultat souhaité.

Il a été démontré que les plâtres d’extérieur teintés dans la masse avaient une meilleure durabilité. Contrairement aux plâtres peints, les plâtres teints gèrent mieux l’humidité.

Son aspect brut et organique est très recherché en éco-construction. Au-delà de son aspect minéral et naturel, le plâtre teint permet de ne pas utiliser de peinture, et ainsi de réduire l’émission de COV (composés organiques volatiles) dans l’air intérieur de l’habitat.

 

Les avantages du plâtre teinté dans la masse

 

Pour résumer, le plâtre teinté à beaucoup d’avantages :

  • permet de supprimer le délai d’attente entre le plâtre et la peinture,
  • meilleure respirabilité que les enduits synthétiques,
  • bonne gestion de l’humidité,
  • meilleure résistance au feu que les peintures,
  • réduit les émissions de COV.

 

Les solutions pour teinter le plâtre

 

Comme nous l’avons déjà vu, il existe principalement 3 méthodes : gypses colorés, pigments et agrégats.

 

Teindre le plâtre avec des pigments

 

C’est la méthode la plus simple et la plus courante pour teindre du plâtre dans la masse. Les pig­ments sont des substances chimiques colo­rantes insolubles. Rien à voir avec les colorants qui sont solubles dans l’eau et qui risquent de provoquer des auréoles au séchage.

Certains pigments ne sont pas adaptés au bâtiment, car ils ne sont pas durables. Évitez également les pigments organiques. Voici les différents pigments minéraux utilisables :

  • Terres de Sienne, d’Ombre, terres naturelles ou calcinées,
  • ocres jaune, rouge ou noir,
  • argiles,
  • oxyde de chrome (vert),
  • bleu et vert de cobalt,
  • jaune de titane,
  • bleu et jaune de zircon,
  • blanc de titane.

 Ces pigments sont utilisés sous forme de poudre : ils sont mélan­gés au plâtre à sec. Il est vivement conseillé de procéder à des essais au préalable.

Teinter le plâtre avec des agrégats

 

Le plâtre tolère d’ajout de sable en petite quantité : les teintes seront donc légères. Les agrégats doivent être le plus fin et le plus foncé possible pour avoir un résultat observable.

Sachant que, contrairement à la chaux, le plâtre ne supporte l’ajout que de peu de sable, il faut utiliser des agrégats fins et le plus foncé possible. L’effet recherché est un aspect pierre.

Traditionnellement, le plâtres pouvaient comporter des agrégats liés à des impuretés (chabon de bois, chamotte, marnes, éclats de gypse. Aujourd’huin, on y ajoute volontier du mica, de la vermiculite, du chanvre, du lin, du sable grossier, etc.

Les différents gypses colorés à la base du plâtre

 

On peut obtenir des nuances différentes en utilisant du plâtre naturellement coloré, c’est-à-dire issus de gypses gris ou rouges, riches en oxydes de fer. C’est une méthode difficile à mettre en œuvre qui n’est plus utilisée actuellement.

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